JDRQ - Galaxia

Le panth�on Yohdehus

Cat�gorie:Monothéisme
R�gions d'influences:Belam, Vud'deh, Khuma, Doulmar
Description:
Au commencement il n'y avait que le ciel, vide, infini, immuable. Le ciel, plongé dans ses pensées, se suffisait à lui même, car en lui existaient tous les absolus en même temps, et tous existaient en harmonie. Pendant plusieurs milliards de siècles, il n'y eut rien d'autre.

Un jour, le ciel dans son infini réflexion, découvrit la solitude, du jour au lendemain il fut incapable de la supporter, il eut donc un fils, et la grande unité fut définitivement brisée, ce fils était différent de lui, il ne se suffisait pas à lui même, aussi l'appella t'il Yohdehus , celui qui est incomplet. Yohdehus avait des désirs, lorsqu'il ouvrit la première fois les yeux il découvrit que le ciel était sombre aussi avec son premier mot il créa, le soleil, séparant les ténèbres de la lumière.

Alors, il eut faim de couleurs, de sons, et avec son deuxième mot il créa Belam, le monde était aride, stérile, mais il était déjà la plus belle chose que le ciel n’ait jamais vue, le ciel reconnut la sagesse de son fils, et bénis son entreprise. Yohdehus, brûlant d'amour donna à son père une couleur, et de ce jour-là le ciel fut bleu, avant de se retourner vers son monde, la planète était vide immuable comme son père, d'un mot il fit naître la vie, transitoire, changeante, et belle, comme lui. En un instant la planète se recouvrit d'une immense forêt, et d'un autre il créa le vent pour que la vie puisse respirer.

Yohdehus se reposa quelques instants, mais il manquait quelques choses pour l'harmonie de sa création. D'un geste, il créa l'eau, les mers, les torrents, les rivières, là il sut que sa tache était finie, le monde n’était que paix, beauté et perfection.

Il s'assit quelques instants à l'ombre d'un chêne pour se reposer, mais la solitude le retrouva, il comprit à cet instant la force qui avait poussé son père à le créer si différent de lui-même. Yohdehus se releva et mélangeant l'eau, la terre et son souffle, il créa les animaux, aussi divers que les plantes, mais doués d'intelligence, capables d'émotions, et il aima sa création, il leur donna Belam et la liberté. De certains animaux il se nourrit, d'autres il fit ses compagnons, mais ces compagnons étaient limités aucun n'était capable de l'aimer en retour comme il aurait souhaité l'être, la solitude ne l'avait pas quitté.

Aussi un matin, il retourna à la plage où il avait créé les animaux et mélangeant de l'eau et de la terre avec une goutte de son sang, il créa l'homme. Yohdehus désirait être aimé par l'homme, librement et sans contrainte, aussi se retira-t-il du monde, laissant à l'homme la garde de ses créations prenant le rôle d'observateur muet. Mais Yohdehus avait créé l'homme à son image, en son coeur brûlaient les passions et les désirs, il s'appropria les créations de Yohdehus et le renia, pire il s'inventa même de nouveaux dieux pour justifier ses actes.

D'une de ses larmes, Yohdehus créa les elfes pour enseigner la sagesse aux hommes, avec un de ses os il créa les nains pour lui enseigner le devoir, mais au lieu d'apprendre, les hommes inventèrent la guerre. Yohdehus se détourna de Belam avec dégoût, persuadé que jamais l'homme n'apprendrait, il ne laissa pour surveiller le monde que ses trois filles, les lunes, dans l'espoir un peu vain qu'un jour les hommes contempleraient leur distante et silencieuse beauté et trouvent le chemin vers la grâce.

Yohdehus revint vers son père, et pendant de longs siècles les hommes se firent la guerre, perdus, incapable de se libérer du cycle de la violence et de la haine. Les lunes furent forcées de regarder avec tristesse, impuissante, l'humanité errer dans le noir.

Après quelques siècles, Yohdesha, celle qui apaise dans l'ombre, la plus jeune, la plus discrète et la préférée de ses trois filles, traversa le ciel et intercéda auprès de son père pour l'humanité, ses deux soeurs avaient déjà essayé avant elle, et avaient échoué.

Elle trouva Yohdehus assis en silence au pied d’un chêne contemplant tristement une goutte d’eau, les seuls souvenirs qu'il eut emportés de son monde tant aimé. Ses deux soeurs avant elle avaient demandé à Yohdehus de revenir vers le monde pour apaiser les souffrances de l'humanité, Yohdehus persuadé qu'elle venait lui dire la même chose, lui lança un regard triste et chargé de désespoir, rien de ce qu'elle pourrait dire ne le convaincrait que les humains pouvaient être aidés, mais elle se contenta de s'agenouiller et de dérouler un parchemin sur lequel était dessiné, le chêne et la goûte d’eau qu'ils chérissaient tant. Le dessin était d'une telle beauté, que Yohdehus en sursauta. Il s'approcha, c'était le dessin d’un chêne et celui d’une goutte d’eau, et en même temps c'était tellement plus. C'était la beauté d'une âme humaine, transcrite intégralement sur un bout de parchemin.

– Un humain a peint ceci, père, dit simplement Yohdesha.

Des larmes vinrent aux yeux de Yohdehus, il embrassa sa fille sur le front pour la remercier de l'avoir délivré de son tourment, traversant le ciel il revint à Belam, vers son monde de beauté, Yohdesha lui désigna le mortel qui avait réussi à le toucher. Le peintre se nommait Mercuram, homme sage et bienveillant, Yohdehus en fit son messager sur terre, il lui confia la mission de réveiller la part de beauté qui sommeille dans le coeur de tout homme. Mercuram, incapable de dire un mot devant l'apparition de Yodehus et de sa fille s'agenouilla et baisa trois fois le sol, en signe de soumission, lorsqu'il se releva pour la troisièmes fois, Yohdehus était parti de devant ses yeux, mais il pouvait le sentir à jamais dans son coeur. Mercuram partit sur les routes, répandre la sagesse et l'espoir revenu.

- Note : Merci à Adrien Silvestre pour le souffle de poésie qu’il a su insufflée à ce texte.

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